Elon Musk, devenu milliardaire notamment en revendant Paypal, rêve de conquérir l’espace. Il a fondé en 2002 SpaceX, une entreprise dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial dont un des gros projets est de coloniser Mars.

Mars, projet fou d’Elon Musk

 

Il a présenté cet ambitieux projet au 67e Congrès international de l’astronautique au Mexique en septembre dernier. Chaque personne qui voudrait aller sur mars devra débourser 100 000 dollars pour y participer. Elon Musk veut « faire que cela soit abordable à presque tous ceux qui veulent y aller », 100 000 dollars correspondant au prix moyen d’une maison aux États-Unis. L’infrastructure de survie nécessaire aux premiers arrivants sur la planète rouge sera déposée par 2 premiers vols cargo inhabités qui auront pour mission de trouver la meilleure source d’eau possible en 2022. La colonisation de Mars commencera en 2024 avec deux vols cargo supplémentaires et deux vols habités transportant chacun une centaine de personnes. Le voyage durerait entre 90 et 150 jours. Les premiers colons devront alors aménager la première base martienne à partir des éléments envoyés par les cargos. À terme, dans 50 à 100 ans, le milliardaire vise une colonie d’un million d’habitants.

« La planète possède une atmosphère de CO2 et de la glace d’eau dans le sol. Avec de l’H2O et du CO2, vous pouvez créer du méthane (CH4) et de l’oxygène (O2) », explique Musk. Le méthane devrait permettre aux colons de produire du carburant afin de pouvoir retourner sur Terre.

Ce projet fou sera financé par le lancement de satellites, les services aux stations spatiales et les missions sur la lune.

Si le sujet des voyages sur Mars vous intéresse, n’hésitez pas d’ailleurs à faire un tour sur l’article Pourquoi aller sur Mars du blog Le petit astronaute.

 

Big Fucking Rocket

 

Pour aller sur Mars, Elon Musk compte sur une toute nouvelle fusée appelée BFR (Big Falcon Rocket surnommée Big Fuckin Rocket) dont la construction devrait commencer dans six ou neuf mois. Haute de 106 mètres et large de 9 mètres, elle sera capable de transporter une charge de 150 tonnes soit 10 fois plus de matériel que les fusées actuelles. Elle pourra loger une centaine de personnes dans une quarantaine de cabines avec des espaces communs. Ce sera également un moyen de transport Terre-Terre capable de faire Paris-New York en à peine 30 minutes et de relier n’importe quelle ville entre elles en moins d’une heure à la vitesse de 27 000 km/h. Le prix d’un billet sera proche de celui d’un billet d’avion plein tarif en classe économique.

« Une fois sorti de l’atmosphère, ça roulerait tout seul, sans turbulences, rien. Il n’y a pas de météo et on peut gagner des destinations longue distance en moins d’une demi-heure. Si on construit ce truc pour aller sur la Lune ou sur Mars, pourquoi ne pas aller aussi dans d’autres endroits sur Terre », précise Elon Musk.

Survol lunaire et autres projets de transports

Mais avant Mars, le PDG de SpaceX nous a annoncé en février dernier qu’il avait pour projet d’envoyer 2 touristes payants autour de la lune. Depuis la mission Apollo 17 de la Nasa en décembre 1972, aucune mission habitée n’était rentrée dans l’orbite lunaire. La mission durerait une semaine. Les voyageurs embarqueraient à bord d’une capsule Dragon 2 propulsée par une fusée Falcon. Le lancement aurait lieu à Cap Canaveral en Floride d’ici fin 2018.

Autre innovation, le 11 octobre dernier, SpaceX a lancé une fusée qui avait déjà voyagé dans l’espace. La fusée Falcon 9 a décollé du Kennedy Space Center en Floride. « SpaceX pense qu’une fusée pleinement réutilisable est l’étape essentielle nécessaire pour réduire considérablement le coût de l’accès à l’espace », explique l’entreprise. « La majorité des coûts de lancement proviennent de la construction de la fusée qui ne vole qu’une fois. Sur une ligne commerciale, chaque nouvel avion coûte à peu près le même prix que le Falcon 9, mais il peut voler plusieurs fois par jour et effectuer des dizaines de milliers de vols au cours de sa durée de vie. »

Elon Musk veut plus généralement révolutionner les transports. Il s’attaque à l’industrie automobile avec Tesla, premier constructeur de voitures électriques aux États-Unis, en créant des véhicules électriques capables de rouler seuls. En 2013, il dévoila son concept de train futuriste Hyperloop capable de rouler à près de 1 200 km/h dans des tubes sous vide. Il pourrait se déplacer de Los Angeles à San Francisco en à peine 30 minutes.

 

 

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Source

SpaceX